
Une histoire familiale racontée
par Françis Lorion, USA
Photo ci-dessus Francis et ses frères et sœurs
Notre voyage dans le temps commence avec le plus vieux de nos ancêtres que j'ai pu retracer : Jehan Lorion. Bien que les données du début du 16 e siècle soient assez difficiles à valider entièrement, il existe suffisamment de preuves pour suggérer que les données présentées ici sont exactes. En ces temps de turbulence en Europe - avec des guerres entre la France et l’Angleterre - la plupart des registres réels des statistiques de l'état civil ont été détruits. En utilisant les informations disponibles ainsi que les données d'autres arbres généalogiques, j'ai pu reconstituer le début de notre histoire.

Angers, Maine et Loire, France
Jehan Lorion est probablement né en 1518 à Angers, Maine et Loire, Pays de la Loire en France.
Il mourut en 1547 dans les Pays de la Loire en France. Sa femme est inconnue à cette époque, mais nous savons qu'ils ont eu un fils Pierre né en 1543 à Angers, Maine et Loire, Pays de la Loire, France.
Pierre Lorion a épousé Renée Gaudin en 1595 dans les Pays de la Loire en France. Pierre est décédé en France en 1620 à l'âge de 77 ans. Pierre et Renée donnent naissance à Mathurin Lorion vers 1600 à Ste-Soulle France, une petite communauté juste à l'extérieur de La Rochelle en France.
C’est en fait, Catherine Lorion (1635-1720) qui est arrivée la première en Amérique du Nord en 1653. Catherine est la fille de Mathurin Lorion et Françoise Morin et a fait le voyage pour le Canada sur le bateau de la Grande Recrue. C'est sur l'initiative du fondateur de Ville-Marie, Monsieur de Maisonneuve et Jeanne Mance de revenir en France recruter de jeunes hommes pour aider à défendre la colonie émergente contre la menace constante des Iroquois. Les 120 hommes étaient accompagnés de quinze jeunes femmes. À peu près à la même époque, le roi de France soutenait une initiative similaire appelée « Filles de Roi» illustrée ci-dessous.

L'histoire de Catherine est bien relatée dans l'article L'histoire inédite de l'immigration féminine en Nouvelle-France . Catherine fait partie des 102 hommes et 14 femmes à bord du Saint Nicolas de Nantes au départ de St Nazaire le 20 juin 1653. Le navire est commandé par Pierre Le Besson.
Malheureusement pour Catherine, elle a vécu une période particulièrement difficile à ses débuts. Le navire a rapidement commencé à prendre d'importantes quantités d'eau et a dû retourner en France. Ils ont attendu sur une île près de Saint-Nazaire jusqu'à ce qu'un autre navire puisse être localisé et sont repartis le 20 juillet 1653. À leur arrivée à Québec le 22 septembre 1653, et naviguant vers Montréal, leur navire a heurté des rochers et s'est échoué. Après des semaines d'attente, les passagers de la Grand Recrue sont partis de Québec à bord de canots et ont accosté à Ville-Marie le 16 novembre 1653. Catherine s'est mariée quatre fois. Ses trois premiers maris sont tous morts de morts violentes : le premier, Pierre Villain, a péri écrasé sous un arbre ; le second, Jean Simon, s'est noyé, et le troisième, Nicolas Millet a été brûlé vif dans sa maison à l'âge de 44 ans. Bien que je n’aie pas pu en savoir beaucoup sur ses deux premiers maris, j'ai pu en apprendre plus sur Nicolas. Il a été répertorié dans le recensement de 1666 à Montréal en tant que maître charpentier. Nicolas Millet s'est enrôlé dans la Compagnie de Montréal comme engagé et est apparu le 20 juin 1653 à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) devant le notaire J. Bellicotte, qui a dressé un état des sommes en deniers versées aux hommes envoyés à Montréal. Dans ce document de six pages, le notaire mentionne que Nicolas avait reçu la somme de 114 livres, 10 sols, 10 deniers. Le même jour, le groupe de 103 émigrants embauchés comme engagés et 19 autres, dont sa future épouse Catherine Lorion, partirent de Saint-Nazaire à bord du Saint-Nicolas avec son capitaine Pierre Le Besson. Nicolas Millet fut charpentier de 1657-1674. Il est répertorié comme le propriétaire d'une propriété sur le côté nord de la Rue Saint-Paul à Montréal de 1657 à 1672. Cette propriété appartenait auparavant au premier mari de Catherine, Jean Simon. Son dernier mariage était avec Pierre Desautels dit Lapointe.
Merci à nos cousins de Canada par qui nous connaissons également des informations sur le quatrième mari de Catherine, Pierre, et leur vie ensemble. Ces cousins ont fait de nombreuses recherches sur les Lorion au Canada et même fait la chronique de plusieurs générations aux USA. Ils ont développé un site internet très utile et intéressant et l’un d'eux - Antonio Di Lalla - a écrit une histoire fascinante de Catherine intitulée « Catherine Lorion, une valeureuse pionnière!.
Catherine a été suivie en Nouvelle-France par son père Mathurin Lorion en 1658. Mathurin est né vers 1600 à Ste-Soulle en France. Cette petite ville située près de La Rochelle, était un port d'expédition important sur la côte ouest de la France et l'endroit d'où la plupart des immigrations au Canada ont eu lieu. Les documents sources détaillés dans les années 1600 et avant sont difficiles à obtenir car beaucoup ont été détruits dans les guerres entre l’Angleterre et la France. Mathurin mourut en 1683 et fut inhumé à Pointe-aux-Trembles - Montréal. Les chercheurs ont indiqué que pratiquement tous les Lorion du Canada et des États Unis peuvent rattacher leur lignée directement à Mathurin.
Mathurin est venu au Canada en octobre 1658 avec trois filles et son épouse actuelle Jeanne Bizet. Il était ouvrier à Ste-Soulle en 1647 et à Dompierre en 1649. Sa fille Jeanne fut baptisée en 1651 dans le village des Brandes, à environ 12 kilomètres de La Rochelle. Le 8 décembre 1657, au baptême de sa fille Renée, il vivait à La Rochelle sur la rue Ste-Claire. Il figure sur les listes de passagers et d'immigration (1500-1900). Mathurin et sa famille sont répertoriés dans les recensements canadiens de 1666, 1667 et 1681 de Montréal. Au recensement de 1666 à la fin de juillet, Trois-Rivières comptait 602 habitants, Montréal 760 et Québec 2857, pour un total de 4219 habitants. Six de ces personnes étaient des Lorion.
Mathurin a eu trois femmes : Marie Barbier (-), Françoise Morin (1605-1648) et enfin Jeanne Bizet (1623-1698). Mathurin et Jeanne se sont mariés à Sainte-Marguerite à La Rochelle le 2 mai 1649. Le seul enfant mâle de Mathurin à avoir survécu s’appelait Jean Lorion (1660-1739). Il est né à Montréal le 25 janvier 1660 et a été baptisé à l’église Notre Dame de Montréal.
Jean Lorion a épousé Marie Anne Tellier (1678-1754) le 26 janvier 1697. Le mariage a eu lieu à Varennes, Ile Ste Therese, Québec, Canada. Jean et Marie donnent naissance à Joseph Lorion (1708-1759) le 19 juillet 1708 à Pointe-aux-Trembles, Québec, Canada.
Joseph Lorion a épousé Marie Catherine Loiseau (1719-1751) le 9 février 1739. Ils se sont mariés à L'Assomption-de-la-Sainte-Vierge à L'Assomption, Québec. Joseph et Marie donnent naissance à François Lorion (1743-1812) le 26 août 1743 à L'Assomption,Québec, Canada.
François Lorion a épousé Marie Judith Gourd (1753-1827) le 8 janvier 1770 à Saint Sulpice paroisse de à L'Assomption,Québec, Canada. François et Marie donnent naissance à François Lorion (1770-1832) à L'Assomption,Québec, Canada.
François Lorion a épousé Angélique Deguise Flamand (1767-1822) le 27 janvier 1794 à Saint Sulpice paroisse de L'Assomption, Québec, Canada. François et Angélique donnent naissance à François Lorion (1795-1873) le 17 octobre 1795.
François Lorion a épousé Cécile Marie Rivest (1801-1887) le 7 février 1820 à Saint Sulpice paroisse de L’Assomption, Québec, Canada. François et Cécile donnent naissance à François Xavier (1842-1910) le 6 juin 1842 à L'Assomption, Québec, Canada. Selon les recensements canadiens de 1851 et 1861, François était un cultivateur. La plupart des informations importantes des actes ont été scannées et numérisées pour faciliter la recherche et être mises dans les bases de données. Dans le passé, ces recherches de données n'auraient été possible qu'en se déplaçant jusqu'aux emplacements réels où les registres étaient stockés.
François Xavier a immigré aux États Unis en 1862. Les recensements canadiens de 1851 et 1861 situent François Xavier et ses parents au Québec. Selon le recensement américain de 1880, il vivait à Spencer Massachusetts à cette époque. François avait environ 20 ans lorsqu'il est parti du Canada et cette période marque le début d'une vague d'émigration de Canadiens Français. Ces migrants deviendront les Franco-Américains qui peupleront l’Etat de la Nouvelle-Angleterre et qui font partie intégrante de notre patrimoine et de notre caractère.
Cependant, tous n'ont pas immigré et beaucoup de nos parents - y compris les Lorion, les Brodeur, les David et les McCarthy restent à Montréal et dans les régions avoisinantes du Québec. Comme pour d'autres migrations à travers l'histoire, nos ancêtres ont cherché de nouvelles opportunités en Amérique. Une des choses que nous savons de nos recherches trouvées dans un certain nombre de livres et d'articles détaillant la migration des Canadiens français vers l’Amérique, était que beaucoup d'entre eux trouvaient du travail dans des endroits comme les manufactures de laine et les fabriques de chaussures. Les documents de recensement de bon nombre de nos premiers ancêtres appuient cette information. Nous les trouvons travaillant dans des usines de bottes et de chaussures et des fonderies, et beaucoup de femmes travaillant dans les usines de corset.
Vers 1900, la ville de Worcester, Massachusetts comptait 15’300 résidents d'origine canadienne-française, ces Franco-Américains représentant jusqu'à 13% de la population de la ville. C'est cette voie que le jeune François Xavier a choisie. Il est intéressant de noter ici qu'en arrivant aux USA au début des années 1860, c’était pendant la guerre civile et pendant la présidence d'Abraham Lincoln. Imaginez le courage qu'il a fallu pour déménager dans ce pays pendant cette horrible guerre. Plusieurs documents décrivent très bien la migration de nos ancêtres du Canada pour devenir les fiers Franco-Américains dont nous faisons partie aujourd'hui.
François Xavier a épousé Sophronie Goodney le 23 février 1871 à l'église Notre Dame des Canadiens de Worcester. La famille de Sophronie venait de New York où nous les trouvons répertoriés dans le recensement de 1860. En 1870, ils déménagent à Worcester. Le recensement américain de 1880 montre que François et Sophronie vivaient à cette époque à Spencer, Massachusetts avec quatre enfants : François Xavier, Sophronia, Louisa et Amanda. François Xavier père est répertorié comme travaillant dans une usine de bottes.
Parce que pratiquement tous les registres du recensement américain de 1890 ont été détruits dans un incendie à Washington, DC, notre prochain renseignement sur cette famille n’est connu qu'au recensement de 1900, leur domicile est maintenant Worcester. Ils vivent sur la rue Douglas avec sept de leurs enfants : Lilly, Melvina, Eva, Cora, Allen, Albert et James. Deux de leurs enfants étaient désormais mariés et élevaient leur propre famille. François Xavier s'est marié en 1897 et Amanda (tante Manda) a épousé Joseph Leboeuf le 9 octobre 1899.
En 1910, ils s’installent sur la rue Canterbury où la famille Lorion résidera pendant environ cinquante ans. Selon le recensement de 1910, François Xavier travaillait dans une fabrique de bottes et Albert travaillait dans une fonderie. Les quatre filles travaillaient dans une fabrique de corsets. Cette même année, le recensement répertorie la future épouse d'Albert, Eva McCarthy, comme travaillant également dans une usine de corsets. Comme les familles vivaient à proximité de la Royal Worcester Corset Company, on peut supposer que la plupart y travaillait. La photo ci-dessous montre à quoi ressemblait cette entreprise pendant cette période.

En 1910, la famille appartenait à la paroisse Holy Name of Jesus. Les enfants fréquenteront cette école paroissiale jusque dans les années 1960. En 1910, Albert était un jeune homme de 22 ans. Eva McCarthy et sa famille vivaient également à Worcester à cette époque et fréquentait la même église paroissiale. Nous le savons car l'appartenance à la paroisse d'Albert et Eva a été documentée dans le registre de la paroisse Ste Victoire à Victoriaville au Québec Canada lorsqu'ils se sont mariés en 1913.

Paroisse Holy Name of Jesus
Albert Joseph Lorion (1888-1944) et Eva McCarthy (1891-1918) ont décidé de se marier à Victoriaville au Québec, Canada le 11 juin 1913 car ils étaient membres de la même paroisse, sont allé à la même école et ont vécu à peu près dans le même quartier.

Albert Joseph Lorion
Cela a soulevé le mystère de la raison pour laquelle ils ont choisi de se marier au Québec, un mystère qui a finalement été résolu après avoir contacté plusieurs des McCarthys en mars 2012. Apparemment, les parents d'Eva (William et Cora) ont décidé de revenir au Canada en octobre 1911. Ils prirent le train avec leurs enfants (et leur chien) à destination de Victoriaville au Québec Canada là où les McCarthy avaient leurs racines familiales. Ils sont retournés à Worcester deux ans plus tard, en septembre 1913. Quand Albert et Eva ont décidé de se marier, ils ont choisi d’aller à Victoriaville pour le mariage. Ils sont très probablement retournés à Worcester peu de temps après car leur premier enfant, Cécile, est née à Worcester l'année suivante.
Bien que je suppose que leur vie ensemble a commencé heureuse et satisfaite, elle a été plutôt de courte durée. Eva est décédée après seulement six ans de mariage le 15.10.1918, avec des milliers d'autres personnes lors de la terrible pandémie de grippe. Albert ne s'est jamais remarié et les enfants ont principalement été élevés par leurs tantes Aline et Melvina. Il y a eu tellement de morts que les journaux ont simplement énuméré les noms sans mettre d’avis nécrologique. Dans notre cas, c'était une double tragédie. Le 14.10.1918 Eva avait donné naissance à son cinquième enfant - un garçon. L’enfant n’a survécu qu'un jour. Eva et lui sont enterrés ensemble dans le caveau familial. Comme cela a dû être tragique et difficile pour la famille.
Leur premier enfant, Cécile (1914), a été suivi par Edmond en 1915, Francis en 1916 et Lillian en 1917. À la mort d’Eva, Albert avait trente ans avec quatre enfants de moins de cinq ans à sa charge. Il venait de perdre sa femme et son petit garçon. En 1925, une autre tragédie allait frapper à nouveau la famille avec la mort de Francis âgé de neuf ans. Cécile, Edmond, et Lillian avaient maintenant perdu non seulement leur mère mais aussi leur petit frère.

Selon les rapports du Worcester Telegram, Francis a été heurté par une automobile à l'extérieur du terrain de jeu du South Worcester le mercredi 13 août 1925. Il a eu le crâne fracturé et il est décédé le lendemain matin à l’hôpital de la ville. Les funérailles ont eu lieu le lundi suivant à son domicile rue Canterbury, suivie d'une grande messe solennelle en l'église Holy Name de Jésus car Francis était un enfant de chœur ainsi qu'un membre de l'école. Comme on pouvait s'y attendre, ce fut un événement profondément triste. Les enfants de chœur et les camarades de son école ont assisté aux offices avec de nombreux parents et amis.
Selon le recensement américain de 1920, Albert vivait toujours sur la rue Canterbury avec sa jeune famille. Cécile, Edmond et Lillian partageaient leur appartement avec les sœurs d'Albert, Lillian, Melvina et Aline. Sophronie, sa mère de 71 ans, vivait également avec eux. Une de ses autres sœurs Cora, son mari Norry Marcoux et leurs enfants Oscar et Cora vivaient dans le même immeuble. Oscar et sa femme Loretta sont restés toujours très proches de notre famille pendant toute notre vie. Lors du recensement de 1930, la famille vivait encore rue Canterbury à Worcester. Ils restaient trois enfants : mon père Edmond, Cécile et Lillian ainsi que sa mère Sophronie et ses deux sœurs Melvina et Aline. Albert travaillait toujours comme fabricant de pièces moulées en métal dans une fonderie locale.
Albert était enregistré auprès du US Selective Service System pour la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale. Alors qu'il avait son adresse à la rue Canterbury à Worcester pendant la Première Guerre mondiale, au moment où il s'est enregistré pour la Seconde Guerre mondiale en 1942, son adresse était au 52 rue Waltham à Boston Massachusetts et son lieu de travail était la cafétéria Waldorf à Roxbury. Sur ce formulaire, il est également indiqué qu’Aline Lorion habitant au 95 Canterbury Street et qu’elle est son principal contact. La question qui me vient à l'esprit ici, est pourquoi vivait-il maintenant à Boston et depuis combien de temps ? Pourquoi travaillait-il précédemment dans une fonderie et maintenant était employé dans une cafétéria ?


Il y a eu beaucoup de spéculations sur Albert après la perte d'Eva en 1918. Certains pensent qu'il a quitté la famille pendant de longues périodes et s'est tourné vers l'alcool. Au moment d'écrire ces lignes, je n'ai trouvé aucune indication à ce sujet. Ce dont nous sommes surs, c’est que sa mère Sophronie et ses sœurs Malvina et Aline vivaient avec lui et ses enfants à Worcester. Ceci est clairement documenté dans les rapports de recensement des États-Unis pour 1920, 1930 et 1940. Dans chacun de ces documents de recensement, Albert est répertorié comme vivant au 95 rue Canterbury et son occupation est toujours répertoriée comme fabricant de pièces en métal. En fait, le recensement de 1940 indique que son employeur est la Rice Barton Company sur rue Tainter à Worcester et que lors de ce même recensement, c’est sa mère de 91 ans qui est répertoriée comme chef de famille et non Albert, comme cela avait été le cas dans les rapports précédents.
A la fin de 1943, Albert a contracté la tuberculose et a passé les derniers mois de sa vie dans l’hôpital
Belmont à Worcester, Massachusetts.

En plus des mystères entourant Albert, il reste également des questions intrigantes sur les parents et la famille d'Eva. Où étaient ses parents, William McCarthy et Cora Yando, pendant la jeunesse de leurs enfants ? Ils ont vécu à Worcester en 1910 et appartenaient probablement à la même paroisse que la famille Lorion. Les McCarthys vivaient encore à Worcester lors du recensement de 1920 et étaient répertoriés comme vivant à Oxford Massachusetts lors du recensement de 1930. Ils ont vécu à Oxford au début des années 1950, jusqu'à leur décès en 1952 et 1953. William et Cora étaient les grands-parents de mon père et nos arrière-grands-parents. Je me souviens d'un contact avec Clarence et Albert McCarthy - les frères et sœurs d'Eva - qui possédaient un garage sur la route 20 à Oxford. Quant à William et Cora, je dois dire que je n'en ai que le plus vague souvenir. À quel point ils ont eu une influence sur mon père en grandissant, nous ne le saurons jamais.

Edmond Lorion
Cela nous amène maintenant à la vie d' Edmond Lorion (mon père).
Ses premières années ont été particulièrement difficiles avec la perte de sa mère et de son frère à l'âge de 9 ans. Il n'a jamais beaucoup parlé de sa vie en grandissant et, malheureusement, je n'ai jamais demandé. Comme j'ai eu une enfance heureuse, j'ai supposé que ce fût son cas aussi. Il a fréquenté l'école Holy Name of Jesus jusqu'à la huitième année. Au-delà, cela devient un peu plus compliqué. Ce que je sais, c'est qu'il a fréquenté l'école du Séminaire de Saint Hyacinthe Québec Canada pendant deux ans (1930-1931 et 1931-1932), bien que l'école ne le mentionne pas comme étant diplômé de là. En 1931 à Saint Hyacinthe, il a remporté un prix d’excellence en langue anglaise. Les deux années qu'il a fréquentées auraient probablement été ses années intermédiaires au lycée. Holy Name n'avait pas de lycée en place avant les années 1940, il ne pouvait donc pas y aller. Le recensement américain de 1940 indique cependant qu'il a effectivement terminé quatre années de lycée. Il est possible qu'il ait fréquenté une école secondaire publique à Worcester, mais je n'ai pas été en mesure de le documenter pour le moment. Je continuerai d'essayer de déterminer où et quand il a obtenu son diplôme. Je ne sais pas si nous saurons un jour les raisons pour lesquelles il a fréquenté Saint-Hyacinthe au cours de ces années, mais je me souviens très bien qu'il aurait aimé que ses fils fréquentent aussi cette école. En fait, nous avons pris des vacances en famille pour visiter la région au moment où je me préparais à aller au lycée. Des vacances en famille ailleurs que pour rendre visite à tante Eva et oncle Eddy à la plage d'Oakland, RI étaient vraiment très, très rares.
Après les années de lycée, il n'y a pas beaucoup de détails sur ce qui est arrivé au jeune Edmond. Il a toujours été un travailleur acharné et nous pouvons supposer qu'il a pris un emploi et a contribué au bien-être de sa famille. Selon le Worcester City Directory, il vivait toujours au 95 rue Canterbury dans Worcester avec ses sœurs Cecile et Lillian, ses deux tantes Melvina et Aline, et sa grand-mère Sophronie jusqu'en 1939. A cette époque, Edmond est employé comme commis aux stocks. Le recensement de 1940 répertorie les membres de la famille vivant au 95 rue Canterbury comme Sophronie (91 ans), Melvina (58 ans), Aline (49 ans), Albert (52 ans), Cecile (25 ans) et enfin Edmond (25 ans). À partir de ce recensement, il est indiqué que la profession d’Edmond est en qualité d’assembleur chez Reed & Prentice Company.
Mon père a toujours été proche de ses sœurs Cécile et Lillian, et nous rendions souvent visite à Melvina et Aline. En fait, dans les années 1950, Raymond et moi allions chez tante Melvina et tante Aline dans leur appartement de la rue Canterbury lorsque nous étions enfants de chœur à l'église Holy Name of Jesus.
Edmond épousa ma mère Irene Agnès Brodeur le 9 octobre 1942 à l’église Saint Joseph au 35 rue Hamilton à Worcester.

Tante Rita, maman, papa, oncle Henry

De gauche à droite : Oscar et Loretta Marcoux, Fred et Cecile (Lorion) Lamarche, Edmond et Irene (Brodeur) Lorion et Henry et Lillian (Lorion) Doucette

Je ne sais pas de quand date la photo et je n'ai aucune idée de l'endroit, mais on voit Edmond et son père Albert. C'est peut-être à l'époque où papa et maman se sont mariés en 1942
Notre génération
Après avoir parcouru les années entre 1600 et 1900, il est enfin temps de regarder notre génération. Elle a commencé avec le premier enfant de maman et papa : Gerry. Il est né le jour de Noël en 1943. Il a été le seul d'entre nous à connaître notre grand-père Albert, même s'il était encore un nourrisson à sa mort en avril 1944. Je suis né en avril 1945 et Raymond en mai 1946. Diane est née en octobre 1948 et la dernière, Anita est née en avril 1950.
Donc pour la suite de mon récit, je me concentrerai sur les points majeurs de ma vie jusqu'à aujourd'hui. Ce n'est pas une autobiographie, il correspond aux détails écrits pour les générations précédentes.

Francis Lorion
Francis Lorion est né le 24 avril 1945. À l'époque, papa et maman vivaient dans un appartement sur Crystal Street à Worcester. Ils ont acheté un triplex sur Avenue Vaughan plusieurs années plus tard, où nous avons été élevés. J'ai de très bons souvenirs de cette maison. Mon père a travaillé très dur d'aussi loin que je me souvienne. Il avait sa propre entreprise appelée Eagle Distributers basée à Worcester. Il quittait la maison très tôt le matin pour conduire son camion jusqu’au Connecticut pour ramasser des pains et des pâtisseries dans diverses boulangeries, puis revenir à Worcester à temps pour préparer les commandes pour ses chauffeurs qui à leur tour les chargeaient dans leurs camions et les livraient à domicile. En guise de récompense spéciale, papa laissait à mes frères et moi, le plaisir de nous lever à 4 heures du matin pour monter dans le camion avec lui.
Bien que nous n'ayons pas beaucoup d'argent, maman et papa ont veillé à ce que nous ne manquions de rien. Le quartier autour de l’Avenue Vaughan et la rue Stearns était un endroit idéal pour grandir. C'était en grande partie parce que l'un des voisins - Walter Stearns - avait des acres de terrain et mettait ses biens personnels à la disposition des enfants. Cela s'étendait à sa piscine et même à son terrain de jeux. Il fournissait même des balles et du matériel pour jouer au base-ball aux enfants. Nous avions donc notre propre parc et notre piscine personnelle.
Notre famille était membre de l'église Holy Name of Jesus et nous sommes tous allés à l'école Holy Name of Jesus et à son lycée. Raymond a été la seule exception : il a fréquenté l’école préparatoire Assumption School pour ses études secondaires. Raymond et moi étions enfants de chœur à l'église. J’ai découvert que mon oncle Francis était aussi un enfant de chœur dans cette même église bien des années auparavant. Lorsque Ray et moi devions servir aux messes du début de la semaine, nous restions avec tante Aline et tante Melvina à la rue Canterbury. Je n’avais jamais fait attention à ce détail qu’au moment où j'ai commencé ce document familial.
C'est au cours de ma dernière année au lycée que j'ai commencé à sortir avec Elaine Archambault. Elle allait devenir l'amour de ma vie. Nous nous sommes mariés le 8 juillet 1967.

Notre premier enfant, Mark Francis, est né le 18 juin 1971. À l'époque, nous vivions dans un appartement au deuxième étage de la maison appartenant aux parents d'Elaine, Arthur et Lillian Archambault, sur l’Avenue Ingleside à Worcester. Mark était le troisième petit-enfant de mes parents, après avoir été précédé par ses cousins Jeff Lorion et Brian Rajotte. Malheureusement, ma mère est décédée quatre mois plus tard. À ce jour, je me demande ce qu'aurait été la vie si elle ne nous avait pas été enlevée à un si jeune âge. Au début de 1972, Elaine et moi avons acheté notre première maison à Millbury, MA.

L'année suivante, Amy Elaine, notre 2ème enfant est née le 26 novembre 1973. Quelle chance avons-nous d'avoir deux enfants les plus merveilleux de tous les temps ? Nous les avons tellement appréciés au fil des ans et continuons à être tellement fiers de tout ce qu'ils font. Tous deux ont obtenu des diplômes universitaires supérieurs et ont des mariages solides et heureux.
Mark a épousé Cara McCauley (1973-) en mai 2005. L'année suivante, ils nous ont fait le plus beau cadeau de tous, notre premier petit-enfant. Abigail Lily née en septembre 2006. Deux ans plus tard, nous avons de nouveau eu la chance d'avoir notre deuxième petit-enfant, William Francis, né en mars 2008. Qui n'est pas grand-parent ne peut pas imaginer ce que cela signifie. Avoir l'opportunité d'observer le développement de ces enfants, c'est comme avoir une seconde chance d'assister à tous ces moments précieux alors que nous aurions pu être trop occupés pour les remarquer avec nos propres enfants. Comme je l'ai mentionné au tout début de ce document, ces petits-enfants ont fait partie des raisons pour lesquelles j'ai commencé ce récit
Amy a épousé Stephen Romano 1973-) de New Jersey en septembre 2007. Je n’aurais jamais imaginé l’émotion ce que je ressentirais en la menant à l’autel. Je dois dire que c'était l'un des jours les plus heureux de ma vie et j'étais tellement fier d'offrir sa main à Steve ce jour-là.

Maintenant que nos deux enfants ont leur propre vie et qu’ils commencent le prochain chapitre de cette histoire familiale, je leur laisserai le soin, ainsi qu'à nos petits-enfants et leurs descendants, d'ajouter leurs propres souvenirs à cet arbre généalogique.

Je laisse ce dossier disponible pour que chacun puisse ajouter ses propres souvenirs et en faire leur histoire, comme je l'ai fait pour moi. Vous pouvez librement prendre cet arbre généalogique et continuer le voyage avec vos réflexions personnelles.